refuge de tête rousse - 22 juillet 2008

La météo semble plutôt au beau, j'ai envie de manger du dénivelé pour tester la forme en vue des prochaines sorties d'alpinisme: quelle rando vais-je pouvoir faire? Le buet je connais déjà pas mal, il me faut trouver un point d'arrivée assez haut : c'est décidé ce sera le refuge de tête-rousse à 3200 m, sous l'aiguille du Goûter. Ayant déjà fait la montée jusqu'au nid d'aigle cet automne, je pense que le dénivelé sera un bon test en rajoutant la montée au refuge: pratiquement 1800 m de dénivelé positif, c'est un programme ambitieux!

Départ à la fraîche depuis le hameau de Bionnassay,caché dans une petite vallée encaissée au dessus de Saint-Gervais, que l'on rejoint par une petite route de montagne très raide. C'est parti pour une belle trotte. Le départ s'effectue par un chemin forestier qui est raide dès le début, pas le temps de s'échauffer! Après un replat il faut remonter un petit bois par des lacets très raides. Puis on remonte tranquillement un alpage jusqu'au chalets de l'Are d'où arrive le chemin du Col du Tricot.

La remontée de l'alpage après les chalets de l'Are, en direction du glacier de Bionnassay.

Ensuite commence l'attaque un peu raide le long de la moraine du glacier, par un petit sentier en épingle, et on peut bientôt apercevoir la fin du glacier, et notamment la glace qui apparaît par endroits sous le pierrier.

Le petit chemin qui remonte le long de la moraine.

Le glacier apparait sous le pierrier.

On arrive à présent dans les passages un peu plus difficiles, humides donc attention aux glissades. Le passage est équipé de câbles, marche pieds et escaliers pour longer une petite barre rocheuses.

Le début du passage équipé.

Avec cette montée on commence à s'élever au dessus du glacier et on aperçoit les premiers séracs.


La température s'est bien rafraichie avec ce passage à l'ombre, le long de la roche humide. On passe les escaliers, et bientôt on arrive à un espace plus dégagé, en s'éloignant du glacier.

Le passage des escaliers.

On peut alors admirer la rupture de pente du glacier qui produit une barre de séracs bleutée.

Encore quelques lacets, et on se rapproche du refuge du nid d'aigle que l'on aperçoit, c'est bon pour le moral! Le chemin rejoint finalement un peu plus bas la gare d'arrivée du Tramway du Mont Blanc.

Arrivée au nid d'aigle sous le refuge du nid d'aigle.

J'ai mis 2H05 pour atteindre le nid d'aigle. Je commence à avoir les jambes lourdes, cela est inquiétant pour la suite, je crois que les 60 km de vélo d'hier ont laissé des traces!

C'est à présent la montée sur le refuge de tête rousse par un petit chemin terreux entre les rochers et les pierres. Il suffit de suivre le défilé des alpinistes qui montent au refuge du goûter même s'ils ne sont pas encore trop nombreux à cette heure-ci. Après 3/4 d'heure on arrive à un petit replat au niveau de la cabane forestière des Rognes(2843 m). Tout d'un coup un vent violent nous saisi, qui vient du nord et qui nous refroidit vitesse grand v!
On peut alors regarder vers le petit éperon rocheux qu'il faudra remonter jusqu'au refuge. Vu d'ici cela parait un peu impressionnant. Comme toujours dans ce coin, les bouquetins font partie du décor, et se font approcher à moins d'un mètre.

La cabane des Rognes.

Bouquetins sur le chemin, presque aussi nombreux que les alpinistes du mont-blanc!

Le petit éperon rocheux à remonter et qui donne accès au glacier de tête rousse et au refuge.

Les jambes sont lourdes, le vent souffle fort sur cet éperon, il fait froid et j'ai pitié pour les alpinistes qui montent avec moi, plantés dans la pente avec des sacs à dos qui semblent plus lourds qu'eux! Mais que mettent-ils dans leur sac? Finalement la montée finale vers le refuge est moins dure que prévue car le chemin serpente tout le long de l'éperon et permet d'être moins raide qu'un sentier montant tout droit.

Début de la montée de l'éreon rocheux.


Voilà c'en est fini de cette remontée, et on débouche sur la face nord de l'aiguille du goûter qui est le départ pour la montée au mont-blanc. Le refuge de tête rousse est planté sur la droite de l'autre coté du névé qu'il faut traverser.

Temps de montée depuis Bionnassay : 3h45, je suis content, c'est ce que j'avais prévu.
Le vent est toujours aussi fort et froid, je pense qu'on frôle le 0°, vite je me réfugie dans le refuge pour me réchauffer un peu. La montée au goûter semble glacée à certains endroits.

Dans le reguge, on peut admirer la face nord de l'aiguille de Bionnassay et la cascade de séracs dont on entend de temps en temps les chutes de glace.

L'aiguille de Bionnassay et les séracs.


Après une petite pause et un casse-croûte, on repart pour la longue descente. On quitte les 2 refuges de tête rousse, car l'ancien est toujours en place. Un dernier coup d'oeil sur l'aiguille du goûter et je retraverse le glacier de tête rousse pour reprendre la descente de l'éperon.

Le nouveau refuge de tête rousse...

...et l'ancien.


L'aiguille du Goûter, voie d'accès au refuge du Goûter et itinéraire pour le Mont-Blanc.

En redescendant, on s'aperçoit de la longueur de l'itinéraire qu'il reste, en dominant presque jusqu'au nid d'aigle.